Chaque week-end passé ici est l'occasion d'une nouvelle découverte, d'un nouvel émerveillement face
à la beauté de la nature. Chaque fois je découvre et savoure un nouveau lieu. Chaque fois je crois avoir fait le tour des alentours alors que je n'ai rien vu.
J'ai su apprivoiser la solitude. Je la savoure intensément.
Mon appareil photo est REdevenu mon allié.
Je ne me suis jamais sentie aussi bien entourée.
Dans ce si petit village, si loin, si isolé, je me sens comme chez moi.
On frappe régulièrement à ma porte, on passe pour me proposer une soirée. Ici, j'ai eu la chance
de faire de riches rencontres... avec cette tripotée d'étudiants attéris ici pour apprendre l'ébénisterie,
pleins de rêves et d'insoumission.
Ici, tout est plus fort, tout est intense, la solitude donne un goût particulier à chaque moment. Les rencontres deviennent exceptionnelles parce qu'elles sont comme un bonus que l'on m'accorde, elles en deviennent encore plus belles. Tout est d'une simplicité renversante.
Un rien sait me rendre plus heureuse ici que n'importe où ailleurs. Parce qu'ici j'ai souffert d'être si seule et si loin. Un jour une discussion avec un garde forestier voisin, un autre jour avec mon mécanicien... moments savoureux. Juste la découverte d'un être, ici, maintenant.
Ici, les rencontres ne se perdent pas dans l'intensité urbaine, la foule et l'abondance. Si simples soient-elles, elles sont entières et intenses. Les êtres sont sublimés.
La rudesse de la solitude a su me faire apprécier tout ce qu'il y avait de bon ici.
Je suis une citadine, à qui la campagne sait faire du bien.
J'aurais découvert la rudesse du Jura, son atmosphère si particulière, cette impression d'un pays enclavé, si loin... si loin de tout et surtout des miens, mais avec la sensation d'y avoir été comme chez moi, pour quelques mois.